voyage de Gadjo Dilo

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Voyage de Gadjo Dilo 

 

 

Nous avons quitté Marseille le 18 aout, sur Gadjo Dilo, notre randonneur de 12 mètres pour traverser l’Atlantique avec notre fille Lou; direction les baléares, les conditions météo sont idéales. Nous arrivons après 36 h de navigation à Fornell, mais la nuit noire et une brume épaisse qui s’accumule le long de la cote, nous dissuade d’une entrée dans le chenal ; nous préférons attendre le lever du jour en poursuivant notre navigation vers le sud de l’ile. C’est au petit matin que nous mouillons dans la Cala Covas, une jolie calanque à l’eau turquoise. Nous profitons quelques jours de Minorque, mais il y a beaucoup de monde sur l'eau ;  les places au mouillage sont occupées au fur et à mesure qu'elles se libèrent…

 

 

    

Baléares Aout 2011 067

 

       Gadjo Dilo au mouillage

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En longeant la cote sud de Majorque nous trouvons quelques escales sympas dont la Cala d’Or ; à Formentera nous jetons l’ancre devant la Playa Tramontana, où nous nous sentons tout petit au milieu des superbes yachts.

Un avis de coup de vent nous oblige à poursuivre rapidement vers le sud de l’Espagne.

Un vent de 25 à 30 nœuds et surtout une mer assez formée nous poussent pendant près de 36 h vers Almeria ; nous découvrons que Lou est sujette au mal de mer! Mais elle s’amarinera très vite.

En arrivant dans le petit port d’Almeria, nous sommes aidé très gentiment à la manœuvre par notre voisin de bateau, il s’agit en fait d’Eugène Riguidel. Plus tard, il nous racontera son engagement pour la défense du patrimoine culturel de sa région, son combat antinucléaire au coté de Greenpeace et sa participation comme faucheur volontaire anti OGM. Il est d’une grande simplicité.

Nous avançons contre le vent jusqu’à Almérimar où nous restons quelques jours bloqués par une météo défavorable. C’est donc tranquillement au ponton de cette grande marina, un peu déserté en ce début septembre, que nous fêtons les 3 ans de Lou.

Il nous tarde de quitter la méditerranée et sa météo capricieuse.

Nous commençons à rencontrer quelques bateaux candidats au voyage.   

                                      

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Après 300 miles, nous arrivons à Gibraltar. Nous faisons escale pour préparer la prochaine traversée et faire quelques achats.

 

 

 Le matin du 8 septembre, nous attendons que le brouillard se lève et que le courant de marée soit favorable pour quitter Gibraltar. Le vent forcit progressivement et nous nous retrouvons en fin d’après midi, à la sortie du détroit, avec plus de 30 nœuds et une mer croisée.

  

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Nous décidons alors de faire escale à Tanger, un nom qui fait rêver; en fait il  s’agit d’un petit port de pêche, avec peu de place pour les bateaux de plaisance.  Nous devrons nous mettre à couple de 3 autres bateaux.

 

De Tanger, nous ne verrons que le bureau des douanes à 2h du matin pour s’acquitter des formalités.

 

 

Nous partons à l'aube pour nôtre première vraie grande traversée avec Lou; là c'est vraiment le départ et c'est avec émotion que nous quittons la méditerranée.

Nous mettrons moins de 4 jours pour parcourir les 600 miles qui nous séparent de Porto Santos la première ile de l'archipel de madère; d’abord au bon plein, le vent s’est ensuite bien établi au portant avec une longue houle et un courant favorable. Nous sommes un peu déçus de ne rien pêcher, mais peut être allons nous trop vite pour notre rapala. Nous arrivons de nuit avec une pleine lune, qui facilite l’approche et nous mouillons devant la belle plage de sable blanc de Porto Santos.  

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Nous rencontrons plusieurs bateaux de voyage, dont beaucoup de français ; la plupart sont en famille, plus rarement en couple ou en solitaire ; le plus souvent partis pour un tour de l’atlantique en 1 an, autant d’histoires différentes que nous sommes toujours curieux de découvrir..

Nous rejoignons ensuite le petit port de Funchal où par chance nous trouvons une place. Un amarrage sur pendille qu’il faut ajuster à chaque marée !  Nous resterons à profiter de cette jolie ville une bonne semaine, nous faisons le plein de fruits et légumes tropicaux. Un tour de l’ile en voiture nous fait découvrir des paysages très contrastés où alternent, forêt tropicale et paysages arides de cactus et palmiers. Nous faisons une petite randonnée, mais une grande pour Lou, le long des levadas, ces canaux d’irrigation qui parcourent toute l’ile.   

 En quittant Madère, nous prévoyons une escale aux iles Selvagems, pour laquelle nous avons demandé une autorisation pour débarquer à terre car elles sont classées réserve naturelle.

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 Apres une nuit à tirer des bords dans un petit vent, nous arrivons en vue de ces iles désertiques, entourées d’écueils. Le mouillage est dans une petite anse mal abritée de la houle, les fonds sont durs et l’ancre n’accroche pas. Après plusieurs tentatives, nous renonçons aux petrels, sternes et puffins et continuons notre route au portant vers les Canaries.

 

Le lendemain nous arrivons à santa Cruz de Tenerife. Le vent assez soutenu se renforce à la pointe Est de l’ile par les effets Venturi, et nous trouvons abri dans le port en face de la ville. Nous ne verrons pas passer la semaine. Tour de l’ile, visite du Jardin botanique, ascension du Teide ; école, piscine, trottinette, jeux avec les voisins de pontons pour Lou ; sans oublier les éternels travaux de bricolage et d’entretien du bateau...ainsi que les derniers approvisionnements car c’est la dernière grande ville avant les Antilles.

 

Nous quittons Santa Cruz sous spi, cote à cote avec Beltzha, qui nous donnera plus tard quelques photos.

 

Canaries 4443 

 

Apres 1 nuit dans un mouillage particulièrement rouleur sur la cote ouest de Tenerife, nous traversons le canal qui la sépare de la . Là aussi, les effets venturi rendent la traversée, heureusement courte, environ 20 miles, inconfortable. La Gomera est une ile calme où il fait bon se laisser vivre ; nous y retrouvons avec plaisir quelques bateaux déjà rencontrés. Mais nous poursuivons notre route car le voyage nous attend.

Prochaine étape : La Palma.

Nous n’irons pas à Hierro car depuis 3 semaines, une éruption volcanique sous marine rend les abords du sud de l’ile dangereux.

Bientôt le cap vert et le départ pour la transat, prévu mi novembre.

 

 

 

   

 

 

 
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