Traversée Canaries Cap Vert et escale a Boa Vista
Départ le 3 novembre
Nous étions impatients de renaviguer et c'est avec grand plaisir que nous remettons les voiles sur Gadjo.
Nous longeons l'ile d'hierro à bonne distance car des
eruptions volcaniques sous marines rendent le sud de l'ile dangereux depuis plus d'1 mois.
C'est la que nous apercevons au loin le souffle de 2 baleines, c'est seulement aux jumelles que nous verrons leurs dos.
Les premières 24 h sont très agréables avec un petit vent de travers, qui nous fait quand même avancer à près de 8 noeuds. Le temps de se ré amariner, surtout pour Lou, qui est un peu malade.
Mais comme prévu, le vent se leve, 20 à 30 nds, et une mer croisée très inconfortable se forme; nous sommes propulsés en un peu plus de 4 jours vers le Cap vert. Gadjo s'est vraiment bien comporté mais nous avons du barrer la plupart du temps car le pilote faisait de trop grandes embardées dans les énooormes vagues (4 à 5 m selon les gribs), sacré jojo!
Lou n'a quasiment pas mis le nez dehors mais elle n'a pas eu l'air de s'ennuyer, il faut dire que nous avons beaucoup jouer a un nouveau jeu de son invention: le jeu du voisin dans lequel chacun a un role par exemple:
-Bonjour voisin,
-bonjour voisine, les bébés ont bien dormis?
-Oh non!, je suis très fachée, je dois les punir
ou encore:
-bonjour voisin, vous venez sur notre bateau pour l'apèro ce soir?!!
-avec plaisir voisine
-alors et qu'est-ce que vous buvez ? !!
etc...ça pourrait durer des heures!
C'est encore en pleine nuit, et heureusement avec une lune presque pleine, que nous arrivons à Sal, la 1ère île du Cap Vert sur nôtre route. Nous jettons l'ancre dans la baia de Mordeira devant une très belle plage de sable blanc mais le ressac nous empechera de débarquer!
Nous passons une journée à essayer tous les mouillages de l'île, au nord: trop encombré, au sud; trop rouleur; le lendemain nous partons pour un petit ilot, Sal ReÏ, juste à coté de Boa Vista, à quelques heures de navigation. Nous trouvons un beau mouillage, bien abrité, entouré de belles plages de sable blancs et de dunes. Nous sommes contents d'y retrouver Taoz et Petit piment, 2 voiliers avec qui nous avions sympathisés à la Goméra. C'est avec plaisir que nous passons la soirée tous ensembles à déguster le rhum cap-verdien.
Enfin nous allons à terre.
Nous laissons l'annexe ancrée au milieu des bateaux de pêcheurs. Tout de suite, depaysement par l'ambiance africaine. Quelques pirogues sont hissées sur la plage; non loin, à l'ombre des rares arbres, les femmes vendent la peche du jour, les enfants dans les bras.
La petite ville avec ses rues pavées est assez touristique; les boutiques d'artisanat local sont nombreuses et nous nous laissons tenter par un petit tableau pour mettre une petite touche africaine sur Gadjo.
Lou explose de joie quand elle découvre le parc de jeux de la place principale.
Nous nous régalons de poissons, à défaut d'en avoir peché dans un petit resto ! les murs sont remplis des signatures des gens de passages, bien sur nous y avons mis les nôtres!
De retour au mouillage, nous profitons de la plage, elle est malheureusement jonchée de déchets plastiques, nous entreprenons un peu de nettoyage..
Dans la nuit, une grande houle arrive du large, les à-coups que fait la chaîne en tirant sur l'ancre nous réveillent. La houle s'amplifie et le matin nous nous apercevons que la plage est de plus en plus loin: pas de doute nous dérapons! Nous remontonsen partie l'ancre et remouillons au milieu des autres bateaux. Mais tout doucement, un peu plus à chaque mouvement de houle, le bateau glisse..Bon, il faut partir; nous rangeons vite fait le bateau, remontons l'annexe et son moteur et à regret nous quittons ce bel endroit devenu intenable. En sortant de l'eau, l'ancre apparaît.. toute tordue: voilà pourquoi elle ne tenait plus!