D'Ibiza à Alméria
Nous profitons de notre dernier jour à Formentera dans une cala de reve.
La cala Raco d'es mares
avec baignade et exploration de grottes.
Le lendemain le 27 Aout nous partons pour le sud de l'Espagne, avec un bon vent portant mais une mer houleuse, assez inconfortable qui rend Lou un peu malade au départ. Elle en a vomi son bib de lait dans notre cabine!
Nous sommes contents d'arriver à Almeria après 220 miles et 30h de navigation tout au portant avec 1 ris et trinquette.
Un vent traversier se fait sentir dans le petit port d'Almeria, et grace à l'aide d'un adorable monsieur, la manoeuvre d'amarrage se passe correctement. En fait, il s'agit d'Eugène Riguidel,marin de l'envergure de Tabarly ou Kersauzon, d'une simplicité et d'une modestie incroyable. Il a renoncé à la compétition en 71 et depuis c'est un homme engagé: président de l'association menhirs libres à Carnac qui fait barrage à des promoteurs peu scrupuleux, il a partcipé à différentes actions antinucléaires avec Greenpeace, fait parti des faucheurs volontaires, et l'an dernier a tenté d 'amener par voie de mer toute une cargaison de vivres à Gaza.
Le soir, après un verre avec lui et ses équipiers, nous les aidons à quitter le port par une manoeuvre difficile, mais qui a réussi sans casse.
Les 2 jours suivants, nous sommes coincés au port par un fort vent d'ouest, et à4h du mat du 31 Aout nous rallions Almérimar, un port à 30 miles de là. Le jour se lève, et nous découvrons àperte de vue des milliers de serres qui constituent une aberration écologique car il s'agit d 'une des régions les plus sèches d'Europe, avec un énorme centre de désalinisation d'eau de mer qui lui fonctionne aux energies fossiles...
On est bloqué là par un fort vent d'ouest, mais nous espèrons une fenêtre météo le 5 sept .