D'Almerimar a Gibraltar
Nous profitons de l’escale pour faire quelques petits travaux sur Gadjo : renforcement de l’éolienne, réparation des pets de pont et même un peu de peinture intérieure.
Le 04 nous n’oublions pas de fêter l’anniversaire de Lou avec un petit bout de gâteau, trouvé in extremis, et 3 bougies.
Le 05, la météo nous permet enfin de quitter Almerimar, cap sur Gibraltar. La nuit de traversée se fait au moteur, pas un souffle d’air, sauf celui des dauphins qui dans la nuit noire, nous font sursauter avec leurs pchhhhhhh inattendus.
Le lendemain, le vent se lève et c’est sous spi que nous arrivons à Gibraltar, en slalomant entre les cargos. Il porte bien son surnom de rocher, c’est un gros caillou avec un chapeau nuageux, mais c’est bien l’Angleterre. 
Cette fois nous aurons nôtre radar pour traverser en toute sécurité, même dans la brume, le rail sur lequel les cargos vont et viennent en permanence (merci les ami(e)s).
A Gibraltar, nous préparons notre traversée vers Madère : course de frais, plein d’eau et de gasoil, analyse des fichiers météos et décidons de partir le 08 septembre.
C’est notre 1ère grande traversée avec Lou, et c’est aussi le point de non retour que nous nous étions fixé, car faire ½ tour une fois en Atlantique n'est pas facile.
C’est finalement vers midi que nous larguons les amarres, le temps que le brouillard se dissipe un peu et que le courant nous soit favorable.
Mais le vent à la sortie du détroit est bien plus fort que prévu, trop fort certainement pour notre girouette électronique qui déclare forfait.
Nous préférons nous arreter à Tanger; et c'est presqu'à la nuit que nous entrons dans ce tout petit port de pêche où Gadjo arrive à peine à se faufiler et à s’amarrer à couple avec 2 autres voiliers.